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Union des droites : Vers l’Internationale fasciste (www.unioncommunistelibertaire.org)
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La réélection de Trump et le salut nazi de Musk, son bras droit, laissent peu de place au doute sur l’idéologie politique à la tête des États-Unis. Si le fascisme a comme point d’orgue la présidentielle américaine, il se construit à l’internationale avec l’appui des principaux partis d’extrême droite en France, en Italie, en Hongrie, en Angleterre ou encore son appui au régime Israélien.

L’internationale fasciste s’organise entre des grands patrons et des personnalités politiques telles Elon Musk via des rencontres régulières. Ce dernier multiplie les rencontres avec les chefs de file des différents partis de droite en Europe en témoignant d’abord son soutien à l’AfD, profitant de son réseau social X pour organiser un débat public. Musk ne limite pas son soutien au versant légal mais également à ses branches plus directement violentes : récemment il a exigé la libération de Tommy Robinson, un militant fasciste à l’origine des émeutes raciales de l’été 2024 en Angleterre.

Cette vague ne s’arrête pas à Trump et Musk. Des entreprises françaises ont également financé la campagne américaine, comme Sanofi, Airbus ou EDF. Par ailleurs, le 8 février, un congrès à Madrid réunissait l’extrême ­droite européenne sur le mot ­d’ordre « Make Europe Great Again ».

Les ingérences de Musk dans la politique des autres pays trouvent leur logique dans le projet de fonder une internationale des extrêmes droites, fidèle à la vocation hégémonique du fascisme. La volonté de créer une conjonction des extrêmes droites était déjà présente durant l’entre-deux guerres. La transmission et la reprise de symboles étaient en effet déjà à l’œuvre.

Si cette internationale fasciste ne s’est jamais structurée politiquement, il y a eu des influences et des emprunts entre ses différents courants avec en jeu la création d’un imaginaire commun. Celui-ci domine aujourd’hui sur les réseaux sociaux et dans les principaux médias. Il est repris et amplifié sur la scène politique à droite comme à gauche.

L’oligarchie des vieux hommes blancs

L’imaginaire construit par le fascisme s’inspire du libertarianisme. Musk en est peut-être la figure la plus connue, mais d’autres entrepreneurs de start-ups participent de cette tendance. ­L’idée est de gouverner l’État comme une entreprise et de mettre fin à la démocratie. Le libertarianisme est une pensée d’extrême droite parfaitement soluble dans le suprémacisme blanc. Ce courant, créé par ­Murray ­Rothbard, place au centre la propriété privée et présente déjà bien des accointances avec des régimes autoritaires. Son auteur a largement contribué à un rapprochement avec la droite conservatrice. Pour lui, la société libre se fonde sur le droit de discriminer.

On retrouve cette logique à l’œuvre autour de la liberté d’expression, régulièrement invoquée à droite pour émettre des opinions racistes. En plus du libertarianisme, le suprémacisme blanc est le noyau dur des mouvements réactionnaires, notamment par le biais de la ­thèse du « grand remplacement » [1]. Cette idée revient régulièrement lors des attentats de terroristes d’extrême droite à travers le ­globe. Elle permet de jouer sur l’immigration en remettant au goût du jour une idée déjà présente dans le fascisme de l’entre-deux-guerres : la purification du corps social.

Tout en propageant cette idée, les extrême droites actuelles camouflent leur racisme. Cette stratégie n’est pas nouvelle mais simplement adaptée au contexte actuel. Elle ne vise pas seulement à camoufler le fond idéologique du discours mais à le faire passer dans l’ensemble de la société. Par ailleurs, il est commun aux mouvements fascistes de récupérer des éléments qui ne sont pas à proprement parler issus de la droite et même de puiser allègrement dans le répertoire de la gauche réformiste ou révolution­naire. C’est une normalisation des idées qui fonctionne au point que les discours, les symboles et les actes historiques du fascisme sont mis en scène sans rencontrer de condamnation.

L’échec de l’antifascisme libéral

Les réseaux sociaux sont un accélérateur qui permet d’atteindre rapidement une globalisation des idées. Cependant, trop souvent l’analyse de la montée du fascisme se centre sur la critique des réseaux sociaux ou du complotisme à travers les fakes news. Une telle analyse ne fait pas grand mal, elle ne met pas en cause la responsabilité politique des organisations et elle peut être reprise à bon compte pour des initiatives libérales.

Si la stratégie de propagande de Musk peut s’appuyer sur la sidération, c’est qu’il sait que les institutions bourgeoises sont déjà plus ou moins acquises au fascisme. Bien avant d’être un promoteur fasciste, Musk était un parfait héros du libéralisme qui l’a depuis longtemps présenté comme un génie fantasque. Cette image sert de défense à toutes ses actions, alimentée par un fond de psycophobie, au point de trouver toutes les raisons à un salut nazi pourtant évident.

Les institutions bourgeoises sont incapables de reconnaître le fascisme, ou en n’en faisant qu’une dénonciation morale. Aller plus loin serait déjà reconnaître son fricotage avec le fascisme. L’antifascisme promu par la démocratie libérale n’a pas réellement de consistance et repose sur la collaboration de classes. Il ne peut pas proposer d’actions autres que symboliques pour freiner son émergence : le fameux barrage républicain ou l’appel à des valeurs morales tout en renvoyant l’antifacsisme à un mouvement violent.

Ce qui a fait la force du mouvement antifasciste, c’est sa capacité à créer du lien à travers une communauté en plus d’avoir une forte dimension d’autodéfense, que celle-ci soit physique par la lutte contre les milices, ou matérielle par des actions de solidarité et d’entraide. Au niveau européen, les actions de Trump et Musk sont vues comme une concurrence économique déloyale rapidement camouflée derrière un combat pour la justice. La résurgence de régimes fascistes à l’échelle internationale ne peut être combattue avec un antifascisme de posture.

Victor (UCL Montpellier)

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Silence de #Bayrou, IA, Jeunesse communiste libertaire, les Oiseaux de Fougères, Externalisation de l’Assurance maladie, Grève du #8mars, Coordination féministe, Luttes des gardien·nes de troupeaux, Répression syndicale, Internationale fasciste, Désarmer Bolloré, Attaque fasciste, Luttes en Corée du Sud, Projet ferroviaire, Normes environnementales, Origines du 8 mars, Histoire de l’ #UTCL

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Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes, journée de luttes pour mettre fin aux inégalités femmes-hommes et plus généralement pour obtenir des droits pour la moitié de la population opprimée par le patriarcat. Si cette date est désormais bien ancrée dans le calendrier des luttes, cela n’a pas toujours été le cas, le 8 mars étant longtemps qualifié de « Journée de la femme ». Nous vous proposons une plongée dans l’histoire de la construction de cette date historique, née il y a plus d’un siècle aux États-Unis.

L’origine de ce qui est aujourd’hui la journée internationale des droits des femmes remonte au début du XXe siècle, de l’autre côté de l’Atlantique. À l’appel du Socialist Party of America (Parti socialiste d’Amérique), une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célebrée dans tous les États-Unis le 28 février 1909 [1]. Mais rendons à Cléopâtre ce qui est à Cléopâtre : cette journée est née grâce à Theresa Serber Malkiel (1874-1949), ouvrière socialiste juive américaine et militante pour le droit de vote des femmes, qui est alors à la direction du Comité national des femmes du Parti socialiste d’Amérique [2].

Des origines socialistes

Trois ans plus tard, en 1910, l’Internationale socialiste organise son 8e congrès à Copenhague [3]. En parallèle de celui-ci se tient la conférence internationale des femmes. Sous l’impulsion de Clara Zetkin (1857-1933), et avec le soutien d’Alexandra Kollontaï (1872-1952), la proposition de créer une « Journée internationale des femmes » émerge. Elle s’inspire directement de la Journée nationale de la femme. ­Parmi les revendications portées figurent en bonne place ­celles du droit de vote des femmes, du droit au travail et de la fin des discriminations au travail. La proposition est approuvée à l’unanimité par les militantes siégeant à la conférence, soit plus de 100 femmes venant de 17 pays. Si aucune date n’est alors fixée pour cette célébration, le caractère annuel est toutefois présent.

L’année suivante, la première Journée internationale de la femme est célébrée, le 19 mars, dans quelques pays d’Europe (notamment l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suisse). Plus d’un million de femmes et d’hommes assistent aux rassemblements [4]. La Journée internationale des femmes est donc née à l’initiative du mouvement socialiste, « pour contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple », Clara Zetkin rejetant « l’alliance avec les “féministes de la bourgeoisie” » [5].

Pourquoi le 8 mars ?

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, plusieurs pays tels que l’Allemagne, l’Autriche, la France et la Russie célèbrent chaque année en mars la Journée internationale de la femme. La date du 8 mars émerge à la suite des manifestations d’ouvrières tenues ce jour-là en 1917 à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), journée qui préfigure la révolution russe à venir. Cette « Journée internationale des ouvrières » fait date : après la guerre, le 8 mars qui devient le jour où les femmes se rassemblent, dans le monde entier, pour défendre leurs droits et en conquérir de nouveaux.

Une journée internationale de lutte

La Journée internationale de la femme s’institutionnalise au mitan des années 1970, devenant progressivement « Journée internationale des femmes » puis « Journée internationale des droits des femmes ». Ce changement sémantique va de pair avec une évolution politique, portée par les militantes du Mouvement de libération des femmes (MLF), mouvement féministe français non mixte créé en 1970 qui revendique la libre disposition du corps des femmes et remet en cause la société patriarcale.

En 1975, elles protestent contre l’« année internationale de la femme » proclamée par l’Organisation des Nations unies (ONU), s’élevant contre cette récupération des luttes transformées en « cause » par les dirigeants qui veulent montrer leur intérêt pour « la femme ». Les féministes matérialistes revendiquent la nécessaire distinction entre LA femme et LES femmes, les femmes étant des sujets et non des objets, plurielles et non identifiables à une entité féminine unique. Par ce pluriel, elles affirment la lutte contre l’idéal féminin créé par la domination masculine et le patriarcat qui veulent enfermer les femmes dans des carcans essentialistes [6].

Deux ans plus tard, en 1977, l’ONU officialise la « Journée internationale des femmes ». S’il n’est pas explicitement fait mention aux droits des femmes dans l’intitulé de la journée, le 8 mars est désormais officiellement reconnu comme une journée d’action et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité femmes-hommes et la justice. À ce jour, cette journée est l’une des 200 célébrations internationales portées par l’ONU [7].

En France, c’est en 1982, à l’initiative du MLF et d’Yvette Roudy (née en 1929), alors ministre des Droits de la femme sous François Mitterrand (1916-1996), que le 8 mars s’impose comme « Journée internationale des luttes des femmes » [8].

Vers la grève féministe

En 2017, les organisations féministes, les syndicats CGT, FSU et Solidaires et des associations appellent les femmes à ­faire grève le 8 mars à partir de 15 h 40. Cet horaire n’est pas choisi au hasard : il correspond à l’heure à partir de laquelle le travail est effectué gratuitement par les femmes, dont le salaire est, en moyenne, inférieur de 26% à celui des hommes [9].

Aujourd’hui, il nous incombe de faire du 8 mars une journée d’action féministe pour l’égalité des droits [10]. Le 8 mars, faisons la grève : au travail, dans nos foyers (grève des tâches ménagères, des courses…), partout où nous sommes présentes et indispensables. Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons aux actions et manifestations, réapproprions-nous les espaces publics ! Et continuons à faire en sorte que le 8 mars soit une journée de lutte mais aussi de victoire pour les droits des femmes et minorités de genre, partout dans le monde.

Céline (UCL Lyon)

[1] Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, Agone, septembre 2002, chapitre 11. [2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Theresa_Serber_Malkiel [3] L’Internationale socialiste, également connue sous les noms de IIe Internationale ou Internationale ouvrière, est fondée à Paris en juillet 1889 par les partis socialistes et ouvriers d’Europe, à l’initiative entre autres de Friedrich Engels. Elle s’inscrit dans la continuité de l’Association internationale des travailleurs (AIT), dite Première Internationale (1864-1876), créée afin de coordonner le développement du mouvement ouvrier naissant dans les pays européens récemment industrialisés (notamment France, Angleterre, Allemagne, Italie). [4] https://dub.sh/7uRQaKI [5] https://lejournal.cnrs.fr/articles/journee-des-femmes-la-veritable-histoire-du-8-mars [6] https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Mars-1911-mars-2011-Un-siecle-de-journees-de-luttes-des-femmes [7] L’ONU désigne des journées, semaines, années ou encore décennies spécifiques afin de commémorer des événements ou des thèmes particuliers. Ces célébrations, qui sont généralement à l’initiative d’un ou de plusieurs États membres, sont ensuite établies par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies. Voir la liste des journées et semaines internationales sur le site de l’ONU : https://www.un.org/fr/observances/list-days-weeks. [8] Christine Bard, « Les usages politiques de l’histoire des femmes », dans Claire Andrieu et al., Politiques du passé, Presses universitaires de Provence, 2006, p. 71-82, https://doi.org/10.4000/books.pup.5886. [9] Un site avait été créé à l’époque mais n’a pas été maintenu. On en trouve trace dans les archives du web : web.archive.org/web/20170224220537/https://8mars15h40.fr/. [10] Voir la rubrique « Antipatriarcat » dans le présent numéro.

Chronologie : Les droits des femmes en France depuis 1944

Droit de vote

21 avril 1944 Ordonnance du Comité français de la Libération nationale qui accorde le droit de vote des femmes en Métropole. À titre de comparaison, plusieurs des pays limitrophes de la France accordent ce droit aux femmes des décennies plus tôt (le Royaume-Uni et l’Allemagne en 1918, la Belgique et le Luxembourg en 1919).
20 novembre 1944 Ordonnance accordant le droit de vote des femmes en Martinique, Guadeloupe et Réunion.
19 février 1945 Décret accordant le droit de vote des femmes en Guyane.
29 avril 1945 Les femmes françaises peuvent voter pour la première fois à l’occasion des élections municipales.

Droit à disposer de son corps

1967 Loi Neuwirth (nommée d’après Lucien Neuwirth, le député gaulliste qui la proposa) sur la dépénalisation de la contraception. Cette loi vient abroger celle du 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception mais également l’information sur les moyens contraceptifs. Les décrets d’application seront publiés cinq ans plus tard, en 1972 !
1975 Loi Veil sur l’IVG en « situation de détresse » (disposition abandonnée en 2014 seulement et contestée par des députés UMP). Son entrée en vigueur est prévue initialement pour une période de 5 ans, à titre expérimental. Elle est reconduite sans limite de temps par la loi no 79-1204 du 31 décembre 1979.
1992 Reconnaissance du viol conjugal (la chambre criminelle de la Cour de Cassation confirme sa jurisprudence).
2022 Allongement du délai pour avorter à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines d’aménorrhée).
4 mars 2024 Inscription de l’IVG dans la Constitution.*___*
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Vous connaissez des alternatives aux GAFAMs ?
Parfait. Votre aide est nécessaire.
>> https://forum.hardware.fr/hfr/OSAlternatifs/Logiciels-2/alternatives-gafam-sujet_77276_1.htm

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Rdv à 14h face au CCOD (arrêt tram Portes de Loire) à #Tours pour un #8mars de lutte : mobilisation féministe, anticapitaliste et antifasciste ! Retrouve l' #UnionCommunisteLibertaire avec tracts, drapeaux, autocollants et #AlternativeLibertaire !

https://www.unioncommunistelibertaire.org/?8-mars-2025-une-mobilisation-feministe-anticapitaliste-et-antifasciste

8 mars 2025 : une mobilisation féministe, anticapitaliste et antifasciste

Cette année le 8 mars est un samedi. La grève du travail productif n’a donc pas forcément besoin d’être un succès pour que nous soyons nombreuses dans les rues. En revanche, c’est l’occasion de massifier celle du travail domestique et reproductif, et de lutter contre les promesses du pouvoir : misère, fascisme et guerre.

Bien sûr, des femmes travaillent le samedi, et le dimanche. Dans les services, le commerce, les soins, souvent sans nécessité - évitons de fréquenter les commerces ouverts le dimanche - et avec des salaires faibles, et des possibilités de lutte d’autant plus compliauées quand les collectifs de travail sont petits ou inexistants. Dans les métiers de service, on s’occupe des autres et on se rend disponible pour cela. Ces métiers seraient finalement le prolongement « naturel » du rôle social où les femmes sont assignées « à la maison ». Car si le capitalisme profite de cette dévalorisation salariale et sociale, les hommes profitent directement des tâches domestiques effectuées majoritairement par les femmes, mais aussi du travail culturel, émotif et reproductif (enfants et soins) qui y est associé. Si la grève féministe du travail salarié reste un objectif vital, cette année, c’est l’occasion de promouvoir la grève du travail domestique, si difficile à faire puisqu’il s’agit du soin à d’autres personnes. Parlons-en, organisons nous solidairement pour que pas une femme ne manque dans la rue ce samedi pour des manifs et des assemblées générales pour construire les luttes à venir.

Le nouveau budget du nouveau gouvernement nous promet des jours difficiles, pas question pour nos ministres de prendre de l’argent aux riches ou aux entreprises, et taper sur les « bénéficiaires » du RSA ou les chômeur·euses est si facile, si on les laisse faire. Gouvernement de nantis capitalistes aux idées fascistes, chez nous comme ailleurs, qui menace les droits des personnes trans, des immigré·es et exilé·es. Au-delà des politiques migratoires, ce sont toutes les personnes racisées, françaises ou non, qui sont menacées. L’internationale fasciste européenne a le troisième groupe au parlement européen et se sent pousser des ailes entraînées par le vent venu des USA, elle s’est réunie et congratulée en février à Madrid. Régression des (pourtant modérées) mesures écologiques, le syndicat agricole d’extrême-droite qui monte est caressé dans le sens du poil réactionnaire : plus de pesticides, moins de normes sociales et environnementales. Les diktats moraux autour de « un papa, une maman », l’ignorance en matière de sexualité et l’éducation genrée sont parmi les outils de la réaction montante. Le fémonationalisme, déguisement du racisme d’extrême droite en féminisme ne doit pas nous tromper.

Si l’Afghanistan est l’extrême en matière d’écrasement des droits des femmes, elles souffrent dans bien d’autres pays, les guerres liées aux besoins des industries des pays riches ravagent le sud et les femmes en sont les premières victimes. Congo, Soudan, Haïti, Palestine où le plus puissant et cruel colonialisme agit librement, partout les femmes sont victimes des plus terribles violences. Antilles, Mayotte, Comores... Le colonialisme français apporte pauvreté et maltraitance aux femmes partout où il passe.

Nous devons construire des fronts de lutte féministes mais aussi anticapitalistes, antifascistes et anti-impérialiste. La création d’espaces collectifs de lutte, l’auto-organisation et la solidarité internationale sont nos meilleures armes.

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Tout semble indiquer que le peuple ukrainien va être le dindon de la farce jouée par les deux superpuissances qui jusqu’ici s’affrontaient indirectement sur son sol. En un spectaculaire retournement d’alliance, Washington est en train de s’aligner sur Moscou en vue d’un découpage et d’un pillage conjoints de l’Ukraine.

Quand il lancé l’invasion en février 2022, Poutine avait trois objectifs politiques : placer un pantin à sa solde à Kiev ; se faire applaudir comme un libérateur du peuple ukrainien ; éloigner l’Ukraine de l’Union européenne et de l’Otan et rétablir la vassalité de Moscou. Ce plan a échoué de façon aussi inattendue que spectaculaire aboutissant à relancer les débats sur une défense européenne commune et une hausse des budgets des armées. Depuis, pour ne pas perdre la face, il se venge sur le peuple ukrainien. Le résultat, c’est une guerre d’usure interminable, cruelle, qui a causé plus de 500.000 morts, a massivement détruit les infrastructures du pays et privé des millions de personnes de leur foyer. L’armée d’occupation russe a multiplié les crimes de guerre, les viols systématiques, les déportations d’enfants.

Washington exige un retour sur investissement

Depuis trois ans, les États-Unis et l’Union européenne ont soutenu la défense ukrainienne dans l’idée qu’une défaite de Poutine serait une victoire du bloc occidental. Historiquement, en effet, la défaite d’un impérialisme a toujours fait les choux gras d’un autre. L’Ukraine a engrangé tout ce qu’elle a pu pour se défendre.Mais l’impérialisme US est fatigué de payer. Fatigué de cette Ukraine qui n’a pu repousser l’envahisseur, mais qui refuse néanmoins de capituler. Trump exige que Kiev abandonne les territoires occupés par la Russie. En plus de spéculer sur la dette ukrainienne, il veut également un retour sur investissement : 500 milliards de dollars en « droits exclusifs » et « à perpétuité » sur les ressources minérales, pétrolières et gazières de l’Ukraine. Une mise en coupe réglée que Kiev a évidemment refusée.

Volte-face impérialiste

En un spectaculaire retournement d’alliance, Trump est à présent en train de négocier avec Poutine en vue d’un partage et d’un pillage conjoints de l’Ukraine. Et ils appelleront cela « la paix ». Les bourgeoisies européennes réalisent brutalement que leur suzerain américain a ses propres priorités et que le temps du parapluie américain via l’Otan est (provisoirement ?) clos. Pour les capitalistes du secteur militaro-industriel c’est l’occasion rêvée d’exiger des investissements massifs de leurs Etats. Les gouvernants européens travaillent à présent leur opinion publique en vue d’un réarmement militaire. Les débats sur la défense commune vont s’accélerer. Nous refusons la dérive militariste financière et politique qui nous conduit à des régimes encore plus autoritaires et à la guerre. Quant au peuple ukrainien, il a droit à l’indépendance et à un avenir, contre les impérialismes, d’où qu’ils viennent.

Solidarité avec le peuple ukrainien !
Retrait des troupes d’occupation russes !
Contre les profiteurs de guerre, pour l’abolition de la dette ukrainienne !

Union communiste libertaire, le 25 février 2025

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MANIF RÉGIONALE GRAND OUEST CONTRE LE FASCISME​

L’ #unioncommunistelibertaire du Finistère appelle à rejoindre largement la manifestation unitaire et régionale contre l’extrême droite qui aura lieu le dimanche 2 mars à Lorient, parvis du lycée Dupuy De Lome à 14h30

Les idées de l’extrême droite sont déjà largement mises en pratique par les gouvernements successifs qui n’en finissent plus de marcher dans ses pas sous le prétexte puérile de lui couper l’herbe sous le pied ou par opportunisme électoral :

  • banalisation d’un récit du déclin national en reprenant, par exemple, les thèses fascistes du grand remplacement (renommé « submersion » par Bayrou)
  • désignation d’un ennemi intérieur dont l’étranger•e racisé•e et musulman•e est la figure principale (mais pas exclusive) et dont la neutralisation devient alors une question vitale
  • escalade sans fin de la répression et de la criminalisation des oppositions progressistes en conséquence…

Pour l’UCL, le bloc bourgeois est engagé dans une fuite en avant afin de préserver ses intérêts de classe. Partout dans le monde le capitalisme n’arrive plus à tenir ses promesses, les politiques antisociales des États entraînent de fortes contestations et des crises politiques, tandis que les politiques impérialistes, pour capter les positions de pouvoir, mènent à des guerres de prédation. Il est clair que face à cette situation le capital a besoin de faire taire par la force toute opposition, de diviser les masses populaires et de les détourner de la lutte des classes : c’est pourquoi il se tourne vers le fascisme en piochant dans son programme ou en le mettant directement au pouvoir. L’option fasciste du grand capital s’incarne ainsi par le positionnement de grand Bourgeois comme Musk aux USA ou Stérin et Bolloré en France.

Mais comme disait JM Le Pen « on préfèrera toujours l’original à la copie » et, en France, le résultat de la banalisation des idées d’extrême droite c’est un RN aux portes du pouvoir. Mais c’est aussi, en parallèle, une légitimisation des groupuscules fascistes violents dans leurs actions face à ce qu’ils perçoivent comme un déclin national :arrow_right: et puisque c’est pour eux une question vitale, alors toutes les initiatives les plus radicales deviennent possible. Et c’est bien ce qu’on observe tous les jours à Lorient, en Bretagne et sur tout le territoire français sans que ça n’émeuve grand monde au-delà des gauches. La dernière attaque fasciste à Paris contre #youngstruggle et l’ #ACTIT, qui a fait un blessé grave poignardé, en est une bonne illustration. Les agresseurs auraient été considérés comme arabes et musulmans et les victimes des français blancs, nul doute que Retailleau et Darmanin auraient multiplié les plateaux télé pour condamner et surenchérir sur une nouvelle loi raciste et sécuritaire. Au lieu de ça, le ministre de l’intérieur renvoie dos à dos « extrême gauche et extrême droite ». Un autre avait fait de même après l’attaque nazie de Charlottesville… Celui-là est de nouveau président des USA avec une ligne fasciste assumée.

Face à cela il faut prendre la mesure de l’urgence. Nous devons d’abord agir dans l’unité de notre camp, ce qui veut dire nous concentrer sur ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous divise. Ensuite nous devons dépasser la seule autodéfense antifasciste, qui est nécessaire mais insuffisante. Si l’extrême droite avance, c’est aussi parce qu’elle propose un imaginaire, celui du « c’était mieux avant » ou du MAGA (make américa great again). C’est un récit fallacieux mais qui fonctionne. Il ne suffit donc pas de démonter cette vision puisqu’il s’agit d’une mystique, il nous faut la concurrencer par une perspective émancipatrice capable de parler largement.

L’UCL est disponible pour participer à toute initiative allant dans ce sens. La manif régionale du 2 mars à Lorient est donc une démarche unitaire indispensable, de même que la campagne « Désarmons Bolloré » qui a l’avantage de lier fascisme et grand capital, et donc de réaxer la colère populaire vers la lutte des classes.

Toutes et tous ensemble contre le fascisme !

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OK, la technique ne casse pas des briques, mais sentir sa voix portée, c'est bon pour l'égo.

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Rencontre débat à 19h30 à l'Alumette avec un couple de camarades qui ont été poursuivis par le préfet pour leur lutte aux côtés des sans papiers.

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https://www.unioncommunistelibertaire.org/?L-Etat-s-acharne-sur-nos-camarades-faisons-front-Solidarite-avec-Georges

La détermination de l’Etat à faire taire tout soutien au peuple Palestinien est plus forte que jamais. Le jeudi 20 février, deux nouvelles l’ont confirmé, coup sur coup. La chambre d’application des peines, qui devait statuer sur la libération de Georges Ibrahim Abdallah, a repoussé la décision définitive au 19 juin, et le conseil d’Etat a confirmé la dissolution du collectif Palestine Vaincra. Deux décisions odieuses, rendues sur des motifs aberrants. Face à la répression, faisons front !

Tout en estimant que les conditions de la libération de Georges Ibrahim Abdallah étaient réunies, la chambre d’application des peines a osé ajouter qu’elle ne pouvait pas être accordée, et a décidé « d’ajourner la décision afin de permettre au condamné de justifier dans ce délai d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », à savoir les Etats-Unis ! Le maintien en détention de notre camarade, en prison depuis 1984 et libérable depuis 1999, est un scandale d’Etat. Seule la servilité de l’Etat français à l’impérialisme étatsunien explique son maintien en prison : en 2012, c’est la pression de la ministre des affaires étrangères d’alors Hillary Clinton qui avait empêché in extremis sa libération. Et c’est Georges Ibrahim Abdallah qui devrait maintenant payer les Etats-Unis !

Face à cette injonction dégoûtante, qui fait passer l’impérialisme pour la victime d’un préjudice causé par celles et ceux qui lui résistent, rappelons les mots de Georges Ibrahim Abdallah lui-même, à son audience de 1987 : « Qu’un combattant arabe soit jugé par une cour spéciale en occident, rien de plus normal. Qu’il soit traité de criminel et de malfaiteur, rien de vraiment nouveau. Mais que le criminel yankee, bourreau de tous les déshérités de la Terre, soit en plus le représentant des prétendues victimes devant vous, il y a bien de quoi alors s’abstenir de tout commentaire sur la nature de votre cour ainsi que sur la tâche qui lui est assignée. »

Que dire alors de la tâche assignée au conseil d’Etat, qui a annoncé la dissolution du collectif Palestine Vaincra ? Les motifs invoqués sont absurdes. Le collectif n’est pas dissout en vertu de ce qu’il a dit, ou de ce qu’il a fait, puisque le conseil d’Etat reconnaît que ses propos n’excèdent pas la liberté d’expression. Il est dissout en vertu… des commentaires sous ses publications sur les réseaux sociaux ! A ce titre, faudrait-il dissoudre La République En Marche, dont les publications de soutien à l’Etat génocidaire d’Israël libèrent des flopées de commentaires racistes ? Le collectif Palestine Vaincra déploie un travail important de solidarité avec le peuple Palestinien, de lutte contre la barbarie de l’occupation sioniste, et mène des campagnes de boycott de l’Etat d’Israël. Voilà qui est insupportable à l’Etat français, et voilà la véritable raison de sa dissolution.

La coïncidence de dates entre ces deux événements rappelle la violence de la vague répressive en cours, et témoigne de la fascisation de l’Etat français.

La dissolution du collectif Palestine Vaincra n’est qu’un épisode supplémentaire dans la répression des voix de solidarité au peuple Palestinien bombardé, affamé, torturé, martyrisé par une occupation brutale. Un épisode qui s’ajoute aux procès-bâillon intentés contre nos camarades Anasse Kazib, Mathilde Panot, Rima Hassan, Ritchy Thibault, Timothée Esprit, Jean-Paul Delescaut, militant·es politiques et syndicalistes coupables de solidarité internationaliste. Un épisode qui s’ajoute au harcèlement commis par l’extrême droite sioniste contre les soutiens de la Palestine, dans l’impunité la plus totale : la faiblesse des réactions face au harcèlement massif subi par Rima Hassan en témoigne. Un épisode qui s’inscrit enfin dans une vague répressive islamophobe : la dissolution d’une association sur le motif des commentaires sous ses publications sur les réseaux sociaux est une possibilité donnée la loi dite « contre le séparatisme ».

Le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah nous rappelle que lorsqu’il s’agit des prisonniers politiques anti-impérialistes, l’Etat n’hésite jamais à contourner ses propres lois, et piétiner les droits humains les plus fondamentaux. La cour dissimule aujourd’hui sa lâcheté sous ce que Jean-Louis Chalanset, avocat de Georges Abdallah, a appelé à juste titre une « mesquinerie juridique ». Car face à celles et ceux qui résistent à l’impérialisme, l’Etat français est prêt à toutes les mesquineries : les prisonniers politiques Kanaks, enfermés à des dizaines de milliers de kilomètres de chez eux en métropole pour avoir résisté à l’ordre colonial, en font l’expérience. Parmi eux Christian Tein, porte-parole de la CCAT, reste emprisonné en métropole malgré la décision de la justice invalidant les raisons invoquées par l’Etat.

Nous appelons à rejoindre et renforcer la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah partout en France et dans le monde, et à multiplier les actions de solidarité jusqu’au 19 juin. Nous exprimons notre solidarité totale envers le collectif Palestine Vaincra. Nous appelons à des actions de solidarité avec ce collectif, et à poursuivre la mobilisation de solidarité avec la Palestine. Face à l’acharnement contre la résistance anticolonialiste, face à la vague répressive en cours, nous ne pouvons pas nous permettre la résignation, la division, la passivité, la lâcheté, les demi-mesures et les soutiens tièdes.

Il ne faut rien lâcher de la solidarité avec les camarades en prison pour leur résistance, et montrer à l’Etat que lorsqu’il touche à un ou une de nos camarades, il nous trouvera tous et toutes sur son chemin.

Il ne faut laisser passer aucune intimidation, aucun procès bâillon, aucune dissolution, contre les organisations du mouvement social et anti-impérialiste. Face à la montée du fascisme, l’heure est à la détermination et à l’unité : l’urgence est de faire bloc, et de ne rien lâcher. Car, comme le dit Georges Ibrahim Abdallah, « Il suffit que tu te tiennes debout pour que la bourgeoisie trouve des prétextes pour te maintenir en prison. On tient camarades ! Tant qu’il y a des camarades et des hommes et des femmes qui bougent et qui luttent pour un autre avenir, il y a des possibilités pour un autre avenir que celui qu’on voit devant nos yeux : des massacres, des carnages et des justifications à longueur de journée »

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submitted 4 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

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submitted 4 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

L' #UnionCommunisteLibertaire t'invite à un temps festif et convivial le 22 février au Transfo à 16h !!

Des lots à gagner et un repas à partager, que demander de mieux ?

Venez nous rencontrer lors de ce moment agréable, discuter politique et vous amuser !

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submitted 4 months ago by camilledockham@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Les mots et expressions sont travaillés et marquées par les gens de toute orientation politique, que ce soient les figures publiques ou les internautes pseudonymes. L'extrême droite fait preuve d'une certaine creativité de forme, car le fond est toujours le même. On connaît aussi les euphémismes néolibéraux, bien analysés par divers spécialistes. Les extrêmes gauches sont faciles à remarquer sur le plan du langage.

Ceci dit, il y a une gauche socdem qu'on remarque moins sur ce plan je trouve, ne serait-ce que parce que les spécialistes sont souvent de ce bord. Il y a bien Corcuff, anarchiste, qui a su dénoncer la participation de gens à gauche à des "formations discursives" fascisantes, càd des termes et expressions, des rhétoriques qui sont plus congruentes avec le fascisme que le reste. Ça vaut le coup de s'interroger sur le langage qu'on utilise du coup.

Sans aller jusqu'à dénicher du fascisme, dernièrement j'ai relevé quelques termes qui sont à la mode dans les médias de gauche. Je voulais savoir ce que vous en pensiez, et si vous en aviez d'autres :

  • lunaire
  • hors-sol
  • déni de réalité
  • narcissique
  • macron est un forcené/fou
  • ça commence à se voir
  • irresponsable

C'est un peu court, car ça vient de sphères que j'évite normalement. "Macron est un forcené" c'est surtout du Lordon il me semble. "Narcissisme" vient de plusieurs personnes, comme un sociologue. "Irresponsable" a été utilisé par des essayistes je crois. On trouve nombre de ces éléments de langage sur Le Média, et le twitch de gauche. "Hors-sol" navigue pas mal entre extrême droite et gauche.

On a je pense comme thème commun que la personne qui parle sait ce qui est vrai. Cela vient avec une dérive vers la psychophobie, très prononcées avec le cas Lordon. En général on a une tendance à psychologiser les puissants, en particulier Macron, et à faire usage de la psychophobie pour dénoncer et créer de la colère.

J'ai une hypothèse perso : ça exprime l'affaiblissement du compromis socdem, au sens traditionnel de socdem (ex Jaurès, pas Hollande). L'hégémonie culturelle se déplace vers l'extrême droite, et les socdems se retrouvent décontenancés. Ils n'ont pas la tradition anarchiste par exemple pour faire face au fait de croire à quelque chose alors que le reste de la société ne voit même pas de quoi tu parles. Donc il ne reste que le sentiment d'être face à des choses irréelles, et des gens fous.

Je prend par exemple les violences faites aux enfants, par rapport à l'école Betharram. Un point de vue critique sur l'ensemble de la société relèverait que c'est une déclinaison extrême mais logique de comment on traite les enfants comme subordonnés, et de la façon dont l'enseignement est déjà cousu d'humiliations et de divers petites violences, même dans l'établissement public le plus modèle. Mais dans l'univers socdem, c'est la norme, ou un mal nécessaire. Le cas Betharram apparaît donc comme une anomalie choquante.

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