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publication croisée depuis : https://jlai.lu/post/15872230

Rencontre débat à 19h30 à l'Alumette avec un couple de camarades qui ont été poursuivis par le préfet pour leur lutte aux côtés des sans papiers.

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Le Parisien a la "gentillesse" d'inclure la vidéo d'Apathie pour les gens qui voudraient s'éduquer sur les exactions coloniales françaises en Algérie.

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Bayrou béat face aux dérives des Béatitudes

Le Canard Enchainé - 26 février 2025

Choisi par Jupiter comme nouveau Premier ministre, François Bayrou est convaincu depuis toujours d'avoir été désigné par Dieu pour devenir président de la République. « Un illuminé », ainsi que l'avait baptisé Simone Veil dans ses Mémoires (« Une vie», Stock, 2007). Avant d'espérer atteindre le paradis élyséen, l'élu devra passer à confesse. Depuis que l'affaire Notre-Dame de Bétharram a éclaté, il répète qu'il n'a rien su, rien vu, rien entendu des monstruosités qui se tramaient derrière les hauts murs de l'établissement scolaire où une partie de sa progéniture — il a six mômes — était scolarisée et où son épouse faisait office de « maman caté ». Comme « Le Canard » l’a découvert, le maire de Pau a eu la même attitude vis-à-vis d'une autre institution religieuse locale, qu'il fréquente depuis près de quarante ans: la « maison » des Béatitudes de Nay.

La famille Bayrou habite à 10 minutes du monastère Saint-Dominique, squatté avec l'onction épiscopale depuis le milieu des années 70 par une communauté de religieux et de laïcs. Aujourd'hui, une petite trentaine de personnes y vivent, imitant les « premières communautés chrétiennes ».

« François et Babeth » ont fréquenté les offices dominicaux très réguliérement. Une de leurs filles au moins a participé à des « sessions ados » organisées par les charismatiques. Les gamins qui séjournaient à Nay étaient souvent scolarisés à Bétharram. Fromage et dessert. Outre celle de Nay, les « Béat' » possèdent une bonne vingtaine de « maisons » où se pratiquent des « séances d'aide psychospirituelle » et des « séances de guérison ». Suffisant pour mettre en alerte la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui a reçu maintes témoignages de familles d'adeptes faisant état d'« emprise psychologique ». Même le Vatican a fini par se méfier! Gérard Croissant, le fondateur de la communauté — qui se faisait appeler « frère Ephraïm » —, s'est fait virer de son poste de diacre en 2007 pour « pratiques contraires à son ministère ». Ce qui ne l'a pas empêché de continuer de répandre la bonne parole partout dans le monde et de se constituer, comme l'avait révélé le Volatile (10/1/07), un joli magot grâce à l'argent de ses ouailles.

"Maisons" hantées

Si « Ephraïm + n'a pas eu à répondre à la Justice des hommes, certains de ses « lieutenants » ont été moins chanceux. L'un d'eux a été condamné le 1er décembre 2011 par le tribunal correctionnel de Rodez à cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement des dizaines d'enfants. Deux autres prêtres, résidant à l'abbaye d'Autrey, dans les Vosges, sont également soupçonnés « d'emprise et d'abus sexuels » sur mineurs (« La Croix l'Hebdo », 14/1/3231). Et Dieu, dans tout ça ? Comme à Bétharram, Bayrou « n'a jamais rien vu ». 24 novembre 2011, l'actuel Premier ministre expliquait à « VSD »: « Ce sont des gens infiniment respectables. Je les estime. Cela fait trente-cinq ans que les vois vivre dans mon village. » Et, dans un documentaire consacré aux Béatitudes diffusé sur Canal+ le 14 novembre de la même année, il ajoutait: « Si j'avais vu la moindre chose, j'aurais avisé les autorités. Je déteste l'esprit sectaire. » En visite à Nay à la fin des années 90, Croissant-Ephraïm le gourou aurait recommandé à ses adeptes de faire ami-ami avec l'élu béarnais avant de leur prédire: « Bayrou sera président de la République. » Une vue de l'esprit?

D. H.

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Témoignages de 2011 sur la communauté des Béatitudes

Je rajoute à la suite de cet article une archive d'un autre article, paru dans Les Inrockuptibles en 2011, avec différents témoignages de ce qui se passe dans cette "communauté" (Avertissement de contenu: violences psychologiques et agressions sexuelles) : https://www.ccmm.asso.fr/les-beatitudes-dans-l-8217-enfer-d-8217-une-communaute-religieuse/

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Contenu de la vidéo

Sur la vidéo courte et musicale issue d'un réseau social, on peut voir en plan fixe des personnels d'hôpitaux, des infirmier⋅es ou des employé⋅es de la restauration qui posent devant l'objectif, avant que la plupart ne sortent du champs pour illustrer le vide qui résulterait dans ces secteurs suite à un blocage de l'immigration.

Conversation

Plusieurs commentaires suivent cette vidéo Allemande repostée par un compte francophone :

​ Le premier signale que:

« C'est pareil en France »

Il est suivi d'un second commentaire qui va un peu plus loin dans la réflexion sur le sujet :

« Le message touche mais il ne faut pas tomber dans le piège: si il est important que les immigré·es puissent avoir une vie digne ce n'est pas parce qu'iels sont utiles mais parce que ce sont des êtres humains comme les autres. Ce genre de vidéos peut justifier une politique tout aussi raciste de "on vous donne un titre de séjour si vous travaillez" »

À quoi quelqu'un d'autre répond :

« Oui, c'est correct. Mais pour le context: La vidéo était une réponse au candidat à la chancellerie Merz, qui demandait quasiment en une phrase que l'Allemagne doit verrouiller ses frontières et que l'économie doit être renforcée par une main-d'œuvre qualifiée. Ces professionnels n'existent tout simplement pas parmi les Allemands. »

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[MEDIAPART] ÉLYSÉE ET GOUVERNEMENT ANALYSE

Slalomer pour durer : la stratégie casse-cou de François Bayrou

Sorti du bourbier budgétaire, toujours en poste malgré six motions de censure, le premier ministre se prend à rêver de stabilité. Pour cela, il suit un triple objectif : figer le temps politique, neutraliser le PS en attendant son congrès et obtenir la bienveillance du RN. Au risque d’ancrer définitivement dans le pays les mots et les obsessions de l’extrême droite.

llyes Ramdani - 23 février 2025 à 16h22


A la tribune de l’Assemblée nationale, François Bayrou commence son discours avec un petit sourire en coin. Le premier ministre semble plutôt fier de ce qu’il prépare : trente-sept minutes d’une charge violente contre le Parti socialiste (PS), accusé d’avoir déposé une motion de censure « à faux », « à blanc », « pour faire semblant », mercredi 19 février. « Vous aurez les sarcasmes et vous aurez le ridicule », promet-il au groupe socialiste. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, tente de le couper : « Vous allez le regretter ! »

La réponse fuse, goguenarde : « Ne menacez pas, monsieur Faure, je viens à vous. » Humilié, le groupe PS quitte l’hémicycle en cours de discours. Dans les travées, une question parcourt les rares présents : à quoi joue François Bayrou ? Même l’orateur du groupe macroniste, Stéphane Vojetta, assume de « s’écarter de son discours pour s'adresser » directement au chef du gouvernement : « Je vous l'avoue, je n'ai pas compris vos saillies à l'encontre d’un parti [...] qui a accepté de saisir votre main tendue. »

La volte-face a effectivement de quoi donner le tournis, deux mois après avoir installé le PS comme le partenaire privilégié de l'exécutif et négocié avec lui les conditions d’une non-censure. Est-ce l’hybris d’un homme blessé par le dépôt, par un parti censé être de mèche, d’une motion susceptible de le renverser ? À tout le moins, c’est le témoin de l’état d’esprit d’un premier ministre qui, à défaut de disposer de la confiance de l’Assemblée nationale, bénéficie de la seule qui ne l'ait jamais quitté : la sienne.

À Matignon, c’est comme si la semaine qui vient de s’écouler avait subitement dégagé l’horizon. Après le budget de l’État, celui de la Sécurité sociale pour l’année 2025 a été définitivement adopté le 17 février. Deux jours plus tard, c’est la sixième motion de censure de l’hiver qui échouaït au Palais-Bourbon. Sur l’affaire Bétharram, François Bayrou est persuadé d’avoir réussi un double coup politique en s’affichant aux côtés de victimes puis en lançant un contre-feu visant le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002).

Dans son ascension de l'Himalaya, comme il a décrit sa tâche à Matignon, le chef du gouvernement pense avoir franchi quelques sommets de taille. De quoi s’autoriser à voir plus loin : l'été, la fin de l’année, la fin du quinquennat... et l'élection présidentielle de 2027, à laquelle il espère concourir. Dès lors, sa feuille de route est simple à décliner : durer, durer, durer. Denrée rare de l’époque, la stabilité devient un marqueur politique, une manière de se distinguer dans le marigot des ambitions.

Signe que le climat a changé, la perspective de nouvelles élections législatives anticipées est passée au second plan dans les discussions de couloir et les analyses des uns et des autres. « J'étais sûre qu’il y en aurait une cet été et, désormais, je n’y crois plus », glisse par exemple une ministre, persuadée que l'accord noué avec les socialistes sur le budget « change considérablement la donne ».

Le congrès du PS en tête

Si François Bayrou s’est permis de « maltraiter » ainsi le PS, selon la formule de Jean-Luc Mélenchon, c’est parce qu’il considère qu’il peut se le permettre. Autrement dit, que le PS a perdu son pouvoir de dissuasion, malgré les menaces qu’il agite semaine après semaine. Après avoir construit sa stratégie des derniers mois sur la démarcation avec La France insoumise (LFI), revenir à une position de censure serait périlleux pour le parti à la rose, estime-t-on à Matignon.

« Si Bayrou tombe, on va tout droit à la dissolution, souligne un dirigeant de la coalition au pouvoir. Et le PS n’en a aucune envie. » Encore moins depuis que tout le monde a compris que la réforme du mode de scrutin n’interviendra pas dans les prochains mois : instaurer la proportionnelle aux élections législatives aurait rendu, pour le PS, le retour aux urnes moins dangereux. Sans cela, une dissolution, alors que la possibilité d’une large union de la gauche paraît lointaine, pourrait faire perdre aux socialistes des dizaines de sièges, jusqu’à menacer l'existence même de leur groupe.

Vieux routier de la vie politique, François Bayrou a parfaitement saisi les enjeux qui traversent ces temps-ci les rangs socialistes. Il sait que le PS à un congrès du 13 au 15 juin ; il sait qu’Olivier Faure est vivement contesté en interne ; il sait que François Hollande, avec qui il discute régulièrement, œuvre en coulisses pour reprendre - directement ou non - les clés du parti.

C’est à cette aune qu’il faut comprendre son discours du 19 février : pour le chef du gouvernement, attaquer bille en tête le premier secrétaire du PS revient à l'affaiblir, en donnant du grain à moudre à ceux qui dans ses rangs (comme François Hollande) ne souhaitaient pas que le parti dépose cette motion de censure. Voir le congrès remporté, en juin, par l’aile sociale-démocrate du parti serait assurément une bonne nouvelle pour l’exécutif.

Enfin, l'influence croissante de l’ancien président de la République sur le groupe PS affaiblit d'autant plus les menaces de censure formulées par Olivier Faure. « Même s’il décidait d'appuyer sur le bouton, une bonne partie du groupe ne le suivrait pas », pense un proche de François Bayrou. D'où le faible intérêt que voit ce

dernier à mettre en scène son entente avec le PS, dont il estime par ailleurs qu’elle renforcerait Olivier Faure.

Le pas de deux avec le RN

En revanche, un autre danger guette l'exécutif : celui du Rassemblement national (RN), dont le pouvoir de nuisance est revenu à l’agenda. « On s’en méfie beaucoup, raconte le même proche. On a des antennes chez eux mais elles ne servent à rien. Un nous dit : “T’inquiète, c’est bon, on ne votera pas la censure”; deux heures après, un autre nous dit l'inverse. Avec eux, on n’a vraiment aucune certitude. »

Dans le camp présidentiel, personne n’a oublié les concessions multiples accordées par Michel Barnier au RN, jusqu’à ce que le parti d’extrême droite décide de changer d’avis et de le renverser début décembre. À Matignon, on a fait les calculs : si le mouvement de Marine Le Pen se joint à une motion de censure de gauche, il pourrait suffire de vingt-trois député-es PS (un tiers du groupe) pour faire tomber le gouvernement.

D'où l’intérêt de ménager le RN sans le dire trop fort. Au cabinet de François Bayrou, la moindre demande des parlementaires d’extrême droite est traitée avec les formes. À la mort de Jean-Marie Le Pen, le premier ministre a salué la mémoire d’un « combattant » et le gouvernement a dépêché un représentant à ses obsèques. Au sujet de la décision de justice qui pourrait rendre Marine Le Pen inéligible le 31 mars, il a redit fin janvier sur LCI qu’il trouve « très dérangeant » le principe d'exécution provisoire de la peine, pourtant consacré par la loi.

Le maintien en poste de Bruno Retailleau répondait au même objectif : anesthésier l'extrême droite en installant ses thèmes, ses mots et ses idées dans le paysage. Depuis, c’est un florilège : le « sentiment de submersion » migratoire, les saillies sur les familles d'étrangers dans un village pyrénéen ou sur le camarade africain de François Bayrou... Et ce ne sont pas que des mots : le gouvernement a soutenu la remise en cause du droit du sol à Mayotte et a ouvert la porte à un élargissement du débat à l’ensemble du territoire national.

Le ministre de l’intérieur, souvent rejoint par son collègue de la justice, traduit en actes ce qu’a impulsé le premier ministre en mots : une convergence croissante des points de vue entre la droite et l'extrême droite, la conviction partagée que les sujets migratoires doivent occuper le haut de l’agenda et les mêmes obsessions, ravivées à longueur d’interviews. « On a un ambassadeur au gouvernement », s’amusait Laurent Jacobelli, le porte-parole du RN, en parlant de Bruno Retailleau, jeudi sur France Info.

Reste un dernier volet de la méthode Bayrou, pas le moins important : le ralentissement de la vie politique. Le président du MoDem considère que le temps joue en sa faveur et voit les oppositions engoncées dans leur propre calendrier : un congrès fratricide en mai pour le parti Les Républicains (LR) et en juin pour le PS, un couperet judiciaire pour le RN... « On a tous acté que 2025 serait une année un peu creuse », glisse une députée Ensemble pour la République (EPR).

« On en est réduits à lire l’horoscope tous les matins et à se demander “Et maintenant, on fait quoi?” »

Un dirigeant du socle commun

Édouard Philippe, le président d’Horizons, est même allé un cran plus loin, le 26 janvier en meeting à Bordeaux (Gironde). « Nous ne ferons rien de décisif dans les deux ans qui viennent », a déclaré le candidat à la présidentielle. François Bayrou lui a répondu que « l’idée selon laquelle Jils étaient] condamnés à l'impuissance » lui paraissait « antinationale ». Mais c’est la forme qui a gêné le gouvernement car, sur Le fond, personne n’en doute.

Tous les mardis, au petit-déjeuner des dirigeants du « socle commun », plusieurs participants ont pris l'habitude de presser François Bayrou de questions sur la suite. « On en est réduits à lire l’horoscope tous les matins et à se demander “Et maintenant, on fait quoi ?” », peste l’un d’eux. Mardi dernier, le premier ministre a fini par en dire un peu plus, au moins sur le calendrier parlementaire.

Reporter les sujets clivants à après-demain

Objet d’une bataille sourde mais vive en interne, le créneau parlementaire de la mi-mars a été dédié à la loi sur Le narcotrafic, chère à Bruno Retailleau. Celle sur le mode de scrutin municipal à Paris, Lyon (Rhône) et Marseille (Bouches-du-Rhône) suivra. Au mois de mai seront examinés les deux projets de loi sur la fin de vie : l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur les dispositifs d’aide active à mourir. Le tout entrecoupé d’un texte sur le statut de l’élu, d’une loi simplification et de fenêtres dédiées aux oppositions.

Rien de suffisamment clivant pour permettre à l’opposition de censurer, espère Matignon. Les textes plus sensibles sur le plan politique, comme la réforme de l’audiovisuel public, la proportionnelle ou la loi immigration qu’espérait un temps Bruno Retailleau, ont été repoussés aux calendes grecques, voire annulés. « 1} essaie d’éroder tout ce qui dépasse, tout ce qui peut être urticant, constate un cadre de la coalition. Même les conneries sur les autoentrepreneurs ou les cancers pédiatriques, il a reculé immédiatement. »

Pas question d’enflammer le débat ; l'heure est aux concertations, aux débats... bref, à tout ce qui donne du temps. Sur les retraites, l’exécutif a donné rendez-vous en juin ; officiellement pour laisser aux partenaires sociaux tout le temps de trouver un accord. « Et s’ils y arrivent, bon courage à la gauche si elle veut censurer le gouvernement sur la base d’un accord issu du dialogue social », raille-t-on à Matignon.

Le débat sur l'identité nationale, promis mais pas encore formalisé, fait office de pendant droitier du « conclave » sur les retraites : une manière, là encore, de gagner du temps et de tenter de prendre au piège le RN. Plus globalement, tous les jeudis, François Bayrou convoque des ministres aux aurores pour des réunions thématiques dont personne ne comprend bien le débouché. Et il a entrepris, comme beaucoup de ses prédécesseurs, une grande réforme du fonctionnement de l’État ; une manière, là encore, de se projeter dans le moyen terme.

Un proche de François Bayrou jette un œil sur le calendrier : « Si on ajoute les vacances et les ponts, les prochains mois vont aller vite. Et à la rentrée, tout le monde aura le nez dans la campagne des municipales. » Un remake politique de la réplique de Michel Blanc dans Les Bronzés font du ski : « On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. »

llyes Ramdani

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Pas forcément que des camarades autour d'Élucid, mais la vidéo en elle-même est 100% camarade.

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Juste par curiosité.

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Ces dernières semaines, cependant, la tendance semble s’être inversée. Pour la première fois depuis des années, plusieurs sondages ont placé Die Linke à 5 ou 6 %, et des dizaines de milliers de nouveaux membres ont rejoint le parti, dont environ 11 000 pour le seul mois de janvier. Deux semaines avant les élections de 2025, le BSW et Die Linke sont soudainement au coude à coude dans les sondages, et les grands médias commencent à parler prudemment d’un « retour » pour un parti que l’on n’évoquait, il y a quelques mois encore, qu’en termes de déclin et d’extinction inévitable.

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« Cela fait 30 ans que l’on explique que le consommateur de drogue est un délinquant, complice du trafiquant, qu’il a du sang sur les mains. Ça n’a jamais rien changé, explique Ludovic Mendes. On a une hausse permanente de la consommation de drogues dans le pays. La consommation de cocaïne a été multipliée par deux en dix ans. Environ 3 millions de personnes ont expérimenté la MDMA et 750 000 personnes en ont un usage régulier. »

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Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, déclare vouloir tourner la "page d'une alliance toxique avec les socialistes", dans un entretien à La Tribune dimanche, dans son édition du 16 février.

Si les désaccords sont anciens et nombreux, il accuse plus particulièrement "le PS d'avoir refusé cinq motions de censure et sauvé François Bayrou"

Jugeant tout cela "lamentable", Jean-Luc Mélenchon ne veut plus entendre parler d'alliance avec les socialistes. "Nous ne voulons pas être confondus avec leur soutien à Bayrou et Macron. Ce ne sont plus nos alliés", affirme-t-il dans cette interview.

Pour autant, le leader insoumis ne tire pas un trait sur le NFP. Les députés du Parti communiste et des Ecologistes-EELV, ajoute-t-il, "ont voté la censure avec nous. Ils sont donc avec nous dans l'opposition".

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Bétharram : de nouvelles archives de l’affaire de 1996 prouvent l’implication de François Bayrou

En 1996, la condamnation d’un surveillant général met en lumière l’incroyable climat de violences au sein de l'établissement. Une professeure tente de briser l’omerta. Mais le ministre de l’éducation de l’époque, François Bayrou, maintient sa confiance à l’institution religieuse.

David Perrotin et Antton Rouget - 14 février 2025 à 18h07


L'affaire de 1996, qui a débouché sur la condamnation d’un responsable de Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), ne montre pas seulement que François Bayrou était parfaitement informé du climat de violences au sein de l'établissement privé, contrairement à ses déclarations répétées devant l’Assemblée nationale.

Elle montre surtout que le premier ministre a pris fait et cause pour ce collège-lycée catholique, dans lequel il a scolarisé ses enfants et où sa femme donnait le catéchisme, plutôt que d’enrayer la machine. Une machine infernale ayant abouti au dépôt, depuis 2023, de plus d’une centaine de plaintes pour des mauvais traitements (violences physiques ou pédocriminelles) dénoncés par des anciens élèves, de 1950 aux années 2010.

Les archives des deux quotidiens régionaux, Sud Ouest et La République des Pyrénées, ainsi que celles des journaux télévisés de l’époque, retrouvées par Mediapart, prouvent en effet que l’élu béarnais, qui occupait alors les fonctions de ministre de l’éducation nationale depuis trois ans, a été interpellé sur cette affaire qui défrayait la chronique avant de se ranger derrière les arguments en faveur de la direction de Notre-Dame-de-Bétharram.

L'institution était défendue par M° Serge Legrand, un proche du maire de Pau dont il partageait d’ailleurs les engagements politiques, au cœur de la mobilisation des notables locaux (avocats, réseau d’anciens élèves, etc.) pour que rien ne change dans l'établissement.

L'affaire explose avec la plainte de Jérôme, père d’un élève de 14 ans, qui dénonce des « violences volontaires » et des « traitements inhumains et dégradants », « fissurant » ainsi « la chape de silence qui pesait jusque-là », comme l’écrit La République des Pyrénées le 10 avril 1996.

Notre-Dame-de-Bétharram a alors déjà la « réputation de “boîte” rigoureuse où la discipline ne laisse aucune place à la fantaisie », poursuit l’article, si bien que l'institution est « souvent dressée comme une menace par des parents qui désespèrent de leurs enfants ». Mais le témoignage du fils de Jérôme, bientôt complété par d’autres récits, montre que l’encadrement dépasse la seule rigueur. Dans le « milieu enseignant » d’ailleurs, il « se murmurait bien » que sa « célèbre discipline était maintenue selon des méthodes que l’on croyait disparues », poursuit La Rép’

Bétharram s’affiche alors en grand, en haut de la troisième page (la première que l’on voit en ouvrant le journal) du premier journal local. Le sujet est évoqué dans les TT locaux et jusqu’à la grand-messe des 20 heures de TF1 et Antenne 2. La plainte fait en effet état de plusieurs épisodes de violences subis par l’élève, de la part du surveillant général Marie-Paul de Behr. Ce dernier lui a asséné un coup à l'oreille en janvier 1995, entraînant une perte auditive définitive, après que l’élève a protesté contre l'augmentation de l’amende pour un verre cassé (passée subitement de 2 francs à 5 francs).

Punitions collectives

En décembre 1995, la victime est à nouveau prise à partie par le surveillant, qui le « met au perron » - une sanction régulière, à Bétharram — dehors en pleine nuit, sans lui laisser la possibilité de s’habiller (il est en slip et tee-shirt) pendant une heure et demie. Alors qu’il cherche à regagner le dortoir, l'adolescent est « giflé », « coincé » par les bras, et reçoit des « coups de pied » de la part de Marie-Paul de Behr.

L'élève finit par réussir à appeler ses parents, qui le conduisent à l'hôpital. « I faisait xéro degré dehors. Il était en larmes, effondré », témoigne dans les médias son père en 1996. Scandalisé par le traitement de son fils, Jérôme a saisi l'association des parents d’élèves, dont il est vice-président, mais face à l’absence de réaction collective, il a fini par distribuer des tracts devant l'établissement avant de porter plainte.

L'article du 10 avril 1996 de La République des Pyrénées explique que ce mouvement de colère a été rejoint par le témoignage précieux d’une enseignante, Françoise Gullung, qui a « commencé de s'interroger sur la discipline pratiquée au collège lorsqu'elle a constaté au début d’un cours l'extrême fatigue de l’ensemble d’une classe ».

La professeure de mathématiques, arrivée dans l’établissement en 1994, découvre alors que si « un interne perturbe le dortoir, quelle que soit l'heure, le surveillant réveille tous les enfants qui doivent rester debout en pyjama, pendant une heure ou deux ». Elle est également témoin de violences physiques d’un surveillant sur un élève. Endossant un rôle de lanceuse d’alerte, elle écrit au procureur de la République.

« La présence dans l'établissement de Calixte Bayrou, élève de quatrième et fils du ministre de l’éducation nationale [...], a placé le collège en première ligne de tous les médias. »
La République des Pyrénées, 10 avril 1996

Interviewée par Mediapart trois décennies plus tard, Françoise Gullung indique avoir écrit au rectorat, au conseil général (présidé par un certain François Bayrou), et en avoir parlé directement à l’élu lors d’une remise de médailles, après avoir également tenté de sensibiliser sa femme, qui enseigne le catéchisme sur place.

« La justice devra statuer sur ces différents dérapages. Le ministre de l'éducation pourrait aussi demander des comptes à cet établissement sous contrat », précise la journaliste d’Antenne 2 dans son commentaire le 10 avril 1996.

François Bayrou a contesté avoir été directement alerté par l’enseignante. Mais en tout cas, il n’est pas passé à côté de son témoignage à l’époque. « La présence dans l'établissement de Calixte Bayrou, élève de quatrième et fils du ministre de l'éducation nationale qui a annoncé dernièrement une série de mesures pour lutter contre la violence en milieu scolaire, a placé le collège en première ligne de tous les médias », précise La République des Pyrénées dans son article du 10 avril 1996.

Devenu premier ministre, François Bayrou a assuré devant la représentation nationale ne jamais avoir été alerté de ces violences. « On disait qu'à l’internat, peut- être il y a eu des claques, je n’en saïs rien », a-t-il persisté dans Le Monde. Le 11 avril 1996, pourtant, La République des Pyrénées poursuit son feuilleton avec de nouvelles révélations, et l’élu béarnaïis est directement interrogé par les journalistes.

Mais, « de François Bayrou au père Vincent Landel [directeur de l'établissement - ndir], personne ne veut aujourd’hui réagir à la polémique qui éclabousse le collège Notre-Dame-de-Bétharram », relève le quotidien du 11 avril 1996. Avant de préciser que « le ministre de l'éducation nationale, dont l’un des enfants est élève de l’institution religieuse, ne souhaite pas s'exprimer publiquement sur le sujet, tant que l'enquête est en cours ».

Maintien de l’ordre à l’internat

Cette nouvelle publication va plus loin sur le caractère systémique des violences : on y apprend en effet, qu’en plus de Jérôme et de l’enseignante Françoise Gullung, « d’autres parents mettent en cause les méthodes disciplinaires employées par des surveillants - professionnels ou élèves du lycée - pour maintenir l’ordre au sein de l’internat, qui accueille 420 élèves de 11 à 18 ans ».

La journaliste rapporte par exemple le témoignage d’une femme, « mère du jeune Davy, âgé de 13 ans et pensionnaire depuis deux ans », qui aurait été victime lui aussi du surveillant général. Ce dernier l’aurait frappé, lui aurait interdit de se brosser les dents, mais l’aurait contraint de se réveiller le soir, pour se rendre en études jusqu’à 23 heures, malgré un état de santé fragile. Lorsque la mère de Davy fait part de son mécontentement, « Marie-Paul de Behr [lui] a répondu que Bétharram avait toujours été ce que c'était, et que cela ne changerait pas », indique l’article, qui raconte aussi que « certains professeurs s'attendaient depuis longtemps à ce scandale ».

Le procès qui fait suite à la plainte du fils de Jérôme intervient deux mois plus tard, le mardi 11 juin 1996, et fait la une de la presse locale. D'autant que, depuis plusieurs semaines, la mobilisation de notables proches de Notre-Dame-de-Bétharram, rassemblés autour du ténor du barreau Serge Legrand, a aussi fait les gros titres.

« La solidarité de Bétharram, c’est plus fort que celle qui existe dans la franc-maçonnerie. »
Serge Legrand, avocat, le 12 avril 1996

Une « vague de soutien » a même déferlé sur le Béarn, rapporte à l’époque La République des Pyrénées, avec des « comités de soutien » lancés aux « quatre coins du sud-ouest pour défendre l'institution ».On se mobilise à Bordeaux, dont plusieurs grandes familles ont envoyé leurs rejetons à Bétharram, mais aussi à Paris, où « le grand couturier Jean-Charles de Castelbajac, ancien interne, a pris la tête du mouvement ».

À Pau, les ténors du barreau promettent aussi de se battre, « y compris le bâtonnier Laparade qui, malgré ses 76 ans et une retraite méritée, entend s’il le faut demander une dérogation pour plaider une dernière fois ». « La solidarité de Bétharram, c’est plus fort que celle qui existe dans la franc-maçonnerie », se félicite Serge Legrand, le 12 avril 1996. Dans Sud Ouest, l'association des parents d’élèves dit attendre les conclusions de l'enquête judiciaire pour se prononcer, comme François Bayrou auparavant.

Le ministre de l'éducation nationale, qui est aussi à l’époque président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, se rend sur place le 4 mai 1996, comme Mediapart l’a déjà raconté. À l’occasion d’une cérémonie officielle pour la fin des travaux de toitures de la chapelle de Lestelle-Bétharram, à laquelle est aussi convié le ministre de la culture Philippe Douste-Blazy, l’élu rompt avec son choix d’attendre la décision du tribunal.

Le surveillant condamné, mais pas sanctionné

« Nombreux sont les Béarnais qui ont ressenti ces attaques [les dénonciations des violences — ndlr] avec un sentiment douloureux et un sentiment d’injustice », explique-t-il, en apportant un soutien institutionnel à l’établissement : « Toutes les informations que le ministre pouvait demander, il les a demandées. Toutes les vérifications ont été favorables et positives. Le reste suit son cours. Les autres instances qui doivent s'exprimer le feront. » De quelles « vérifications » s'agit-il, alors que le ministère de l'éducation nationale et le rectorat ont indiqué à Mediapart n’avoir aucune trace d’une enquête administrative ?

Dans les journaux de l’époque, une enquête menée par un inspecteur de l'éducation est évoquée. Mais celle-ci ne porterait que sur la seule « qualité de l’enseignement pédagogique » et ses conclusions n’ont jamais été rendues publiques, ni par l’administration, ni par le ministre.

Dans Sud Ouest, le père Vincent Landel, qui dirige alors l'établissement, évoque le 30 juin 1996 l'existence d’un rapport, et fait son propre résumé des prétendues conclusions de l’enquête. La mission aurait conclu au fait que Notre-Dame-de-Bétharram « possède suffisamment d'atouts et d'éléments positifs pour surmonter ces moments difficiles et réussir dans sa volonté de changement », explique Vincent Landel, sans autre détail.

Les pouvoirs publics le laissent dérouler, passifs. Dans l’interview, le directeur précise qu’un nouveau règlement intérieur va être proposé à la signature de tous les parents, afin que l’établissement ne soit « plus assimilé par les familles à une punition infligée à leurs enfants ».

Entre-temps, le surveillant général a été condamné à Pau à 5 000 francs d'amende pour des violences sur mineur de moins de 15 ans au terme d’un procès où l'avocat de l'élève, Jean-François Blanco, a dénoncé « la violence et les méthodes éducatives employées dans cette institution », comme le racontent encore les archives.

Encore une fois, rien ne passe inaperçu, d’autant que la direction du pensionnat refuse de sanctionner le mis en cause. « L'établissement Bétharram qui avait défrayé la chronique médiatique pour d'autres agissements dégradants s’est déclaré solidaire de son surveillant général. Aucune sanction administrative n'a été prise à son encontre » prérise ainsi le JT de France 2 Aquitaine du 11 juin 1996

Le ministre François Bayrou, qui disait deux mois plus tôt ne pas « s'exprimer publiquement sur le sujet, tant que l'enquête est en cours », disparaît des radars. Pire encore, trois décennies plus tard, l’élu prétend ne pas avoir été informé de la condamnation du fameux surveillant. « Vous me l’apprenez », lance-t-il à un journaliste du Monde, jeudi 13 février 2025.

Deux ans après le procès, en 1998, explose une autre affaire Bétharram, qui conduit à la mise en cause du directeur de l'institution, le père Pierre Carricart, pour des faits de viols. François Bayrou va à cette occasion directement rencontrer Le juge en charge du dossier, et son épouse se rendre aux obsèques du religieux, après que celui-ci s’est suicidé en 2000, alors qu’il devait de nouveau être entendu par la justice.

David Perrotin et Antton Rouget

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[BD] État policier (davidsnugblog.wordpress.com)
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« Je sais pas si vous vous en rappelez, mais l'été dernier, il y a eu des olympiades à Paris. Avec Phillipe Katerine tout nu peint en bleu et Louise Michel qui n'était plus anarchiste mais républicaine pour l'occasion... Tout ça a été sponsorisé par LVMH et Coca-Cola... »

Transcription de la première des 4 planches

« Je sais pas si vous vous en rappelez, mais l'été dernier, il y a eu des olympiades à Paris
Avec Phillipe Katerine tout nu peint en bleu et Louise Michel qui n'était plus anarchiste mais républicaine pour l'occasion...
Tout ça a été sponsorisé par LVMH et Coca-Cola... »

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