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submitted 2 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Rdv demain 18h devant le théâtre de #Tours à l'appel d'une 50aine d'organisations dont l' #UnionCommunisteLibertaire 37 !

Le milliardaire Stérin veut privatiser le Bien Commun ? Siamo tutti anti Stérin, non à la nuit du " bien commun "

#antifa

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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by Jayjader@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Article paru dans La Dépêche du 5 Mai 2025.

Surtout une confirmation du chad Jean Moulin vs le virgin Klaus Barbie, je trouve. C'est quand même époustouflant, si vrai, que Moulin a réussi a se donner la mort en s'ouvrant lui-même son crâne contre les murs de sa cellule.

~~J'éditerai dès que je suis devant un pc avec clavier l'alt-texte de l'image ainsi que je retranscriverai l'article en commentaire sous ce poste.~~ edits faits !

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submitted 2 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Un millier de manifestant·es pour le #1ermai sous un soleil de plomb à #Tours au point que nous avons déplacé notre table de presse à l'ombre.

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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Rdv dès 10h pl. de la Liberté à #Tours pour le cortège de l' #UnionCommunisteLibertaire 37 puis sur notre table de presse à la fin de la manif' pl. A. France.

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Aujourd'hui pour 100 briques, t'as plus rien... Ah, si ! Un plateau de télé et un bureau présidentiel.

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Ben oui, être sous GNU/Linux, c'est pas forcément pour jouer en solo; on peut le faire à plusieurs aussi 😀

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submitted 2 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

La flambée des prix du logement depuis les années 2000 entraîne son inaccessibilité pour une partie de plus en plus importante de la population et conduit à une augmentation importante du nombre de mal-logés et de sans-abris. Les institutions n’apportant pas de solutions satisfaisantes et l’État ne faisant pas appliquer ses propres lois (réquisition, SRU, droit au logement opposable ( #DALO), encadrement des loyers), les difficultés sociales liées au mal-logement et au sans-abrisme ne cessent d’augmenter. Face à ce constat, a été ouverte la Maison Internationale Populaire, bâtiment jusqu’alors inoccupé et salubre dans les ex casernes Beaumont, afin que des familles et des personnes seules puissent accéder à un logement digne. L’ #UnionCommunisteLibertaire 37 soutient pleinement cette initiative.

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OK, la technique casse pas des briques, mais sentir sa voix portée, c'est bon pour l'égo.

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submitted 2 months ago by talou@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu
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OK, la technique casse pas des briques, mais sentir sa voix portée c'est bon pour l'égo.

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Présentation des différents navigateurs web.

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submitted 3 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Rassemblement jeudi #10avril à 17h devant la préfecture de #Tours en soutien au collectif pas d’enfants à la rue ! #TreveHivernale #expulsion #logement #speculation #requisition #Touraine #IndreEtLooire #ToursMetropole #DroitAuLogement

Collectif Pas d'enfants à la rue 09/04/2025

La préfecture n’en finit plus de repousser les limites de l’intolérable. D’abord en sommant les quelques 40 personnes à la rue qui ont trouvé refuge au Conseil métropolitain le mardi 8 avril de vider les lieux le lendemain matin sans offrir aucune solution aux familles à la rue. Ensuite, lorsque le mercredi 9 avril au matin les familles se réfugient dans le gymnase Anatole France, elle refuse encore une fois de respecter ses obligations et de s’occuper de régler la situation ! En effet, le préfet a simplement proposé à la municipalité d’évacuer les lieux, autrement dit d’utiliser la violence contre les familles présentes sans proposer aucune solution. Depuis deux ans que le Collectif pas d'enfant à la rue existe et alerte, c’est la première fois que la préfecture assume aussi ouvertement de ne pas remplir son rôle, de bafouer le droit et notamment la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et se montre prête à utiliser le recours de la violence. Il est évidemment exclu d’accepter cette situation et de baisser les bras devant ce mépris et ce déni des obligations fonctionnelles de l’État. Il s’agit de la part de la préfecture d’une violence inacceptable faite à des enfants que le Préfet a pourtant la charge de protéger sans restrictions d’aucune sorte. Depuis la fin du plan hiver la violence de la Préfecture est décuplée :

  • Violence physique contre des militant-es lors de l’occupation du collège Michelet le 1er avril
  • Déploiement policier démesuré lors de l’occupation du conseil métropolitain.
  • Tentatives d’intimidation avec contrôles d’identité des personnes sans abri lors de l’occupation du gymnase Anatole France. Le préfet espérait peut-être trouver parmi eux des personnes avec des OQTF. Il n'a trouvé que des personnes en situation régulière, munies de récépissés de demande d'asile, auxquelles il a obligation de fournir un hébergement tout au long de leur procédure. En toute connaissance de cause, donc, monsieur Campeaux a pris la décision de ne pas obéir à son devoir. Notre détermination est intacte à ce que les droits des enfants soient respectés et à faire cesser ce jeu toxique de la préfecture et c’est la raison pour laquelle nous appelons à un rassemblement devant la préfecture le jeudi 10 avril à partir de 17h !
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submitted 3 months ago* (last edited 3 months ago) by article35@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

« Partout en pays ennemis, nous aurons des amis qui nous aideront. Nous n’aurons même pas besoin de les acheter, ils viendront nous trouver d’eux-mêmes. J’entrerai en France en champion de l’ordre social. Et je trouverai des collaborateurs dans les milieux d’affaires pour qui seul un mot du dictionnaire s’écrit en majuscules : le mot de PROFIT. » Adolf Hitler

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submitted 3 months ago* (last edited 3 months ago) by inlandempire@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Nous relayons les communiqués du SNJ France Télévisions (2 avril 2025) et de la CGT France Télévisions (3 avril 2025).

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submitted 3 months ago* (last edited 3 months ago) by Professeur_Falken@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Tu cherches des alternatives au monde propriétaire et plus particulièrement à Youtube ?
Ça tombe bien ! Gwên en connait quelques-unes !

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OK, la technique est faite de bric et de brac (assez, même), mais sentir sa voix portée c’est bon pour l’ego.

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submitted 3 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Retraites-austerite-services-publics-et-economie-de-guerre-Quel-chemin-pour-une

Retraites, austérité, services publics et économie de guerre… Quel chemin pour une mobilisation victorieuse ?

Alors que se prépare le trentième anniversaire de la dernière grève reconductible qui dura trois semaines durant l’hiver 1995, il est bon d’en rappeler le bilan : retrait d’une réforme des retraites, chute du gouvernement Juppé, paralysie politique des ambitions patronales jusqu’à la dissolution du Parlement décidée par le Président Chirac amenant au pouvoir une majorité PS/PC/Verts et Jospin au poste de Premier ministre. Une grève reconductible, c’est comme un tsunami en faveur des travailleurs et travailleuses !

L’ambition de Juppé était de faire subir aux fonctionnaires et aux travailleureuses du secteur public la même défaite que Balladur avait imposée, hélas sans résistance, aux seuls salarié·es du privé deux ans plus tôt. Diviser pour mieux régner, classique. Mais voilà cheminot·es, salarié·es d’Edf, enseignant·es, fonctionnaires territorialeaux et hospitalier·es refusent de plier. Trois semaines de grève reconductible, avec autant d’Assemblées générales dans les services, de manifestations monstres sous la neige, de blocages audacieux autour des préfectures et au bout la dernière victoire syndicale sérieuse avant de repartir sur des journées de grève isolées dès 2010 qui finiront par échouer…jusqu’à aujourd’hui.

La guerre ? Quelle chance !

Sur fond de crise majeure provoquée par une rivalité exacerbée entre bourgeoisies internationales dominantes et expansions impérialistes décomplexées, le risque accru de guerre offre au gouvernement Macron le motif idéal pour aggraver les politiques d’austérité, de destruction des services publics et des acquis sociaux. La fanfare patriotique se déchaîne : mais êtes-vous prêt·es à vous sacrifier pour les parts de marchés des multinationales et des actionnaires gavés de dividendes ?

Un calendrier pour mobiliser

En 2023 malgré des journées de manifestations monstres Macron a pu imposer la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisations pour un taux plein. La cause de la défaite est connue : pas de grève reconductible, pas d’AG démocratiques pour décider du lendemain. Pas d’impulsion suffisante de l’intersyndicale mais pas d’élan non plus venant de la base. Comment reconstruire la confiance collective, celle qui fit merveille en 1995 ? En redonnant voix à la colère populaire, en retrouvant le chemin de la grève pour les salaires et contre les injustices patronales, en reconstruisant un réseau de solidarité autour des syndicats combatifs, entreprise par entreprise, ville par ville. Les fédérations syndicales de la fonction publique doivent donner une pleine dimension à la journée du 3 avril qui manque cruellement de visibilité alors que la date approche. Le secteur privé peut profiter de cette date pour rejoindre les cortèges. Le Premier Mai, pour rituel qu’il soit trop souvent devenu, doit être préparé d’une manière exceptionnelle. Reste la date du 5 juin qui est dans le viseur. A l’occasion d’une niche parlementaire le NFP déposerait un projet de loi abrogeant la réforme des retraites. Si nous n’avons aucune illusion sur l’efficacité des joutes parlementaires pour gagner, cette date offre cependant une visibilité sur laquelle s’appuyer pour relancer la nécessité de la lutte. Et pourquoi pas réussir un mouvement de grève prolongé et victorieux avant l’été !

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Une liste de ressources sur l'afro anarchisme.

OP : @englishroses_

@gauchisse

La liste a été créée par le collectif Cases Rebelles

https://www.cases-rebelles.org/autour-de-lafroanarchisme-quelques-ressources/

#anarchisme #afro #afroanarchisme #casesRebelles #VendrediLecture

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OK, la technique ne casse pas des briques, mais sentir sa voix portée, c’est bon pour l’égo.

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submitted 3 months ago by inlandempire@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu
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submitted 3 months ago by Snoopy@piefed.social to c/gauchisse@jlai.lu

Extrait du Journal des briques #47 : https://peertube.stream/w/c3yYzdZrXavXdGd5Bv7LBb

Musique originale de Michel Legrand.

Elle sera bien pour le lemmyvision2 😁

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submitted 3 months ago by camilledockham@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu
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submitted 3 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

14h30 Place de la Liberté #Tours #22mars #RiposteAntiraciste #SiamoTuttiAntifascisti

L’islamophobie d’État et les injustices coloniales se renforcent en France. Face à cette offensive raciste et réactionnaire, il est crucial de construire une riposte populaire. À l’échelle internationale, le fascisme se structure sous la conduite des capitalistes et des États impérialistes, mettant en péril les droits des exilé·es et des peuples colonisés. C’est pourquoi nous serons dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.

Entre les attaques fascistes en plein Paris ciblant les camarades de Young Struggle en février et l’expulsion violente des jeunes exilé·es de la Gaîté lyrique en mars, nous assistons à une escalade vertigineuse de la répression et de la violence. L’État, avec la complicité de la mairie PS, a expulsé plus de 400 mineur·es étranger·es, abandonnant ces jeunes à la rue. Face à ces agressions, la solidarité et la résistance sont plus que jamais nécessaires.

Contrer le vent islamophobe

L’islamophobie d’État s’intensifie, se traduisant par des discriminations systémiques et une répression accrue des musulman·es et des minorités racisées. La France alimente cette politique en interdisant le port du hijab dans le sport ou en retirant le financement aux établissements musulmans, tandis que des actes islamophobes graves sont passés sous silence, comme l’incendie criminel de la mosquée de Jorgeau dans la nuit du 25 au 26 février. Face à cette offensive raciste et réactionnaire, une riposte antiraciste populaire et massive est essentielle, avec des revendications claires : abrogation des lois islamophobes et fin des politiques discrétionnaires de régularisation « au cas par cas » qui favorisent les traitements d’exception racistes.

Combattre notre colonialisme

La fascisation du pays va de paire avec la violence du colonialisme français. Depuis juin 2024, les prisonniers politiques kanak, enfermés à des dizaines de milliers de kilomètres de chez eux en métropole pour avoir résisté à l’ordre colonial, en font l’expérience. Parmi eux Christian Tein, porte-parole de la CCAT, reste emprisonné en métropole malgré la décision de la justice invalidant les raisons invoquées par l’État. La Cour d’appel de Paris a reconnu la responsabilité de la France dans l’empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, mais a imposé des critères restrictifs pour l’indemnisation des victimes, n’en retenant que 11 sur plus de 1 200. Cette décision illustre l’impunité de l’État face à ce scandale sanitaire et écologique, issu d’une politique coloniale favorisant les profits des grands exploitants au détriment des populations locales. Malgré des décennies de contamination et de graves conséquences sur la santé, la justice refuse une reconnaissance collective du préjudice, perpétuant ainsi les injustices environnementales et impérialistes de la France envers ses territoires d’Outre-Mer qui n’ont pas « choisi » la France.

La fascisation de la société française se montre particulièrement par la complicité de l’État avec la politique coloniale et génocidaire israélienne. Pendant qu’on réprime et criminalise le mouvement de solidarité avec la Palestine, les paroles d’apologie du génocide sont tolérées, voire mises en avant.

Vers une internationale fasciste

Le fascisme d’aujourd’hui ne surgit pas du néant, il s’organise à l’échelle internationale sous l’impulsion de grandes fortunes comme Musk, qui appuie les mouvements d’extrême droite et promeut un libertarianisme réactionnaire. À l’image des fascistes d’hier, il recycle des symboles, infiltre le discours dominant et s’appuie sur la bourgeoisie, complice par intérêt. Face à cette montée, l’antifascisme libéral et institutionnel se limite à des postures morales et des alliances de classe inefficaces. L’État continue son processus de fascisation à travers la réactualisation permanente des doctrines de guerre au terrorisme ou de guerre à la drogue, réactualisées dernièrement par Darmanin et Retailleau. Ces « guerres » ne sont rien d’autre que des guerres aux peuples, appuyant la pression policière contre les quartiers populaires et les personnes racisées.

L’Union européenne renforce sa politique de forteresse en présentant un projet d’institutionnalisation de la traque aux migrant·es. Sous couvert d’accords avec des pays tiers, elle légalise les déportations massives et l’enfermement de familles entières dans de véritables camps. Ce durcissement s’inscrit dans la logique xénophobe du pacte Asile et immigration, qui criminalise les exilé·es et les prive de leurs droits les plus élémentaires. Face à cette offensive, seule une solidarité internationaliste peut opposer un front de lutte contre cette politique raciste et contre la montée du fascisme.

Dans nos lieux de travail et dans nos quartiers, construisons une riposte antiraciste et antifasciste populaire et massive !

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Aujourd’hui pour 100 briques, t’as plus rien. Ah si, un plateau de télé et un bureau présidentiel.

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submitted 3 months ago by ucl37@jlai.lu to c/gauchisse@jlai.lu

Une nouvelle génération de Coréennes et Coréens émerge sur la scène économique et sociale : elle ne se reconnaît plus dans la dichotomie « dictature/démocratie », et n’accepte ni le « sacrifice pour la croissance économique », ni le « sacrifice pour les pauvres ». Cette génération accompagne l’émergence politique de nouveaux courants (comme la montée en force du libertarianisme ou des groupes fascistes), mais amène aussi la possibilité de construire un courant plus libertaire et socialiste. Et le coup d’État de décembre 2024 pourrait en être le déclencheur.

Depuis la fin de la dictature en 1987, la Corée [1] est partitionnée entre la droite conservatrice [2] et la fraction de la démocratisation [3]. Après une crise économique en 1996, les deux partis s’accordent pour attaquer les droits des travailleuses et travailleurs. Dans ce contexte, le mouvement ouvrier coréen est resté faible, malgré la tentative de la Confédération Coréenne des Syndicats (KCTU) d’impulser une grève générale. Finalement, la ligne du parlementarisme fut privilégiée avec la création de partis travaillistes soutenus par le mouvement syndical : elle n’a pas obtenu plus de succès. C’est l’émergence d’une nouvelle génération qui fait trembler le système de 1987. Le 3 décembre 2024 a constitué un tournant.

Le coup d’État et ses conséquences

Élu en 2022, le président Yoon Suk-Yeol, issu des vestiges de la dictature, a opposé son veto à vingt-cinq projets de loi en deux ans et demi de mandat, tandis que le parti d’opposition a tenté de destituer vingt-trois ministres. Le gouvernement a été paralysé. Des preuves de la corruption de Yoon et de sa femme sont apparues, incitant certaines factions du parti au pouvoir à envisager de se ranger du côté de l’enquête menée par l’opposition. Des enquêtes ultérieures ont révélé que Yoon s’était déjà préparé à un coup d’État dès début 2024. Peu avant cet événement, les activités politiques et les manifestations populaires ont été confrontées à des répressions de plus en plus violentes.

Dans la nuit du 3 décembre, Yoon a déclaré la loi martiale, déployant des unités à Séoul, ­tandis que des militaires prenaient en même temps le contrôle de la Commission électorale nationale (CEN) [4]. D’autres enquêtes ont révélé qu’une unité des forces spéciales chargée d’infiltrer la Corée du Nord s’était déguisée en militaires nord-coréens et avait tenté de mettre en scène un attentat sous un faux drapeau près de l’Assemblée nationale. Il a également été découvert que Yoon avait prévu une frappe préventive en réponse à une provocation nord-coréenne comme justification pour imposer la loi martiale.

Cependant, la nuit de la déclaration de la loi martiale, les travailleurs et travailleuses organisées et les masses se sont déversées dans les rues, bloquant les forces d’État. Les soldates et soldats mobilisés ont refusé d’utiliser la force, tandis que des député·es se sont réuni·es à l’Assemblée nationale pour adopter une résolution abrogeant la loi martiale. Aux premières heures du 4 décembre, Yoon n’avait pas d’autre choix que d’accepter la résolution.

Le lendemain, la procédure de destitution a commencé. Des manifestations massives exigeant la démission immédiate du chef de l’État ont éclaté dans les grandes villes. La KCTU a déclaré une ­grève générale. Le syndicat ­Hyundai Motor a organisé une grève illégale d’un jour et, à partir du 6 décembre, les employé·es du rail et du métro ont rejoint le mouvement. Les ingénieur·es en télécommunications du Syndicat du Service Public et des Transports (KPTU) ont également ajusté leur grève salariale pour s’aligner sur la lutte en faveur de la démission du président. ­D’autres travailleuses et travailleurs organisés ont progressivement intensifié leur participation au mouvement par la grève.

Le 7 décembre, la première motion de destitution a été présentée à l’Assemblée. Les conservateurs ont tenté de bloquer le vote en le boycottant. Un million et demi de manifestantes et manifestants se sont rassemblés dans les rues, alors que le vote était diffusé en direct, et ont physiquement empêché les conservateurs de partir, exigeant l’adoption de la motion. Malgré cela, la motion de destitution fut rejetée.

L’indignation est montée d’un cran. De plus en plus de personnes sont descendues dans les rues et ont pris le contrôle de la zone de l’Assemblée. Le 14 décembre, un deuxième vote de destitution a été organisé, des forces conservatrices font défections : Yoon fut officiellement suspendu de son poste.

Pourtant, Yoon refusait de se rendre. En attendant son procès de destitution, il a intensifié sa propagande fasciste, repris les tactiques de Trump et répandu des théories conspirationnistes sur la fraude électorale. Il a affirmé que les forces pro-nord-coréennes, pro-chinoises et anti-étatiques avaient piraté les serveurs de la CEN, orchestrant la victoire écrasante de l’opposition aux élections pour prendre le contrôle de l’Assemblée et paralyser le gouvernement. Selon lui, la déclaration de loi martiale était un « avertissement au peuple » et un « acte éclairant pour révéler la vérité ». Les groupes d’extrême droite ont réagi violemment à ses incitations.

En réponse, les masses sont descendues dans la rue et ont ­exigé l’arrestation immédiate de Yoon. Le 21 décembre, des paysans et paysannes ont conduit leurs tracteurs vers la résidence présidentielle, affrontant la police pendant 28 heures jusqu’à ce que les autorités soient contraintes de se retirer.

Les procureurs et la police ont procédé à l’arrestation de Yoon. Cependant, le 3 janvier, des manifestants d’extrême droite se sont rassemblés devant la résidence présidentielle, bloquant l’exécution du mandat d’arrêt. En réponse, la KCTU a déclaré une « arrestation populaire » et organisé une manifestation continue de trois jours devant la résidence.

Finalement, Yoon a été arrêté. Sa détention et son procès de destitution n’étaient que des formalités, créant l’illusion que le système ne faisait qu’exécuter la volonté du peuple.

L’union sacrée entre le syndicalisme et la K-pop

Comme pour toutes les luttes réussies, la lutte pour évincer Yoon a été menée principalement par les masses non-organisées. Parmi elles, les « brigades bâtons lumineux » (fans de musique K-pop) sont descendues dans la rue. Tenant les marchandises promotionnelles de leurs idoles comme symboles de résistance, elles ont ­formé des processions massives de millions de personnes, remplissant les places.

Cependant, ce qui a distingué les masses non-organisées dans cette lutte, par rapport aux mouvements précédents, était leur attitude envers les forces organisées (ou groupes politiquement conscients). Dans les luttes coréennes passées, les masses ont souvent repoussé les forces organisées, se sentant mal à l’aise avec ce qui semblait être des tentatives de leadership ou d’endoctrinement.

Pourtant, dans la lutte contre Yoon, l’un des slogans qui a défini le combat était : « La KCTU doit dégager la voie ». La KCTU s’est forgée une certaine crédibilité grâce à sa capacité d’initiative dans la lutte contre Yoon. Plus important encore, elle savait comment résister fermement à la violence d’État – une compétence cruciale pour résister aux répressions policières. Cette capacité a ­permis à la KCTU de « dégager le chemin », et en retour, les masses non-organisées ont placé leur confiance en elle. Profondément émue par ses nouveaux « camarades bâtons lumineux », la KCTU planifie maintenant diverses initiatives pour travailler avec elles et eux.

Cependant, si cette approche axée sur les masses est encourageante, elle suscite aussi des préoccupations. L’histoire a montré que les luttes spontanées massives, malgré leur immense puissance, se dissipent souvent aussi rapidement qu’elles se créent. Nous avons déjà vu des mouvements exaltés par leur aspect massif mais qui ont progressivement vu leur radicalité se diluer. Nous avons adouci notre langage, parce que les masses le trouvaient inconfortable, et atténué l’intensité de la lutte parce qu’elles la trouvaient effrayante. Mais en floutant notre ligne pour répondre à ces attentes, nous affaiblissons notre capacité à maintenir l’élan. Nous devons nous engager auprès des masses mais sans compromettre notre clarté.

Éviter les écueils du passé

Il y a sept ans, une lutte de masse en Corée du Sud a conduit à la destitution d’un président. Pourtant, les fruits de cette lutte ont finalement bénéficié à la faction de la démocratisation et au régime qu’elle a construit.

Comme l’écrit Marx, citant Hegel, dans Le 18 brumaire de Louis Napoléon : « Tous les grands faits et personnages de l’histoire mondiale apparaissent, pour ainsi dire, deux fois. ». Une fois de plus, un régime dictatorial conservateur est tombé dans la corruption. Une fois de plus, il a réprimé les mouvements de ­masse. Une fois de plus, il a fait face à la résistance. Mais cette fois, il est allé jusqu’à déclarer une loi martiale risible et tenter un coup d’État – une rébellion qui s’est effondrée en quatre heures sous le poids du système qu’il cherchait à contrôler. Et maintenant, le système cherche à se rétablir lui-même, comme il l’a déjà fait.

Mais, poursuit Marx, « la première fois en tant que tragédie, la deuxième fois en tant que farce ». Contrairement à il y a sept ans, le système gère maintenant les crises avec absurdité. Le 7 décembre, le premier vote de destitution a été rejeté parce que les forces conservatrices-dictatoriales refusaient même les compromis minimaux nécessaires pour préserver le système. Le 3 janvier, la tentative d’arrestation présidentielle a échoué, l’équipe de sécurité de Yoon s’étant barricadée avec des armes à feu. Avec l’armée et la police presque entraînées dans une guerre civile à cause de l’arrestation de Yoon, le système était clairement sur le point d’éclater. Puis, après l’arrestation, les fascistes ont pris d’assaut le tribunal et exigé l’exécution du « juge communiste » qui avait émis ce mandat d’arrêt.

Le système en place lutte désespérément pour survivre. Le chef du coup d’État est emprisonné et ses ­gardes du corps ont finalement choisi de se conformer à la loi plutôt que de résister à un mandat d’arrêt « légitime » – se présentant comme des « citoyens démocrates ». Les fascistes qui ont pris d’assaut la Cour ont tous été arrêtés et risquent dix ans de prison pour émeute. La Cour constitutionnelle maintiendra la destitution et, lors des prochaines élections anticipées, la faction de la démocratisation obtiendra sans aucun doute une victoire écrasante. Très probablement, en tant que forme ultime de préservation d’un tel fonctionnement, elle va pousser pour une réforme constitutionnelle. Les gardiens du système tenteront de rétablir le monde d’avant la loi martiale pour revenir à une époque de compromis et de politique de coalition, maintenant une forme d’équilibre prudent.

Mais le peuvent-ils  ? Ou plutôt, devrions-nous le permettre  ?

Un tremplin vers la révolution  ?

D’aucuns disent que la politique centriste est en crise. Le système fondé sur la politique de compromis et coalition a persisté depuis la fin de la guerre froide dans certains endroits, depuis la chute du mur de Berlin dans d’autres, depuis 1968 ailleurs, et depuis 1987 en Corée du Sud. Mais on dit maintenant qu’il est en train de s’effondrer. Le chaos déclenché par cette loi martiale est pour nous un aperçu de la chute de ce système.

Cette façon de diriger le pays a longtemps été maintenue, aujourd’hui elle est en train de trembler. Pour nous cela signale l’émergence d’une situation révolutionnaire. Dans un monde de coalition et de compromis, nous avons organisé les mouvements de masse d’une manière sûre et donc, dans une certaine mesure, inoffensive. Mais maintenant, alors que ce monde s’écroule, nous devons sérieusement reconsidérer quel type de lutte nous pouvons et devons organiser. Cette fois, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.

Il faut tout au moins s’assurer que notre courant libertaire sorte renforcé de cette lutte. Pour y parvenir, nous devons consolider notre présence, nous intégrer dans les masses, nous organiser et lutter.

Anarchist Yondae (organisation sœur de l’UCL en Corée)

[1] Lorsque l’article parle de la Corée, il se concentre sur la Corée du Sud : nous avons fait le choix d’une traduction littérale par rapport au communiqué originel écrit en coréen. [2] Incarnée aujourd’hui par le parti « Pouvoir aux nationaux ». [3] Nom générique désignant tous les partis ayant amené à la création de l’actuel Parti Minju. [4] Institution indépendante chargée de garantir la tenue d’élections libres et équitables.

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